Démarrage du projet (01/06/2020)

Communiqué de presse (01/06/2020)

À l’heure du déconfinement, réduire les risques liés aux consommations de boissons alcoolisées est une priorité

Dans nos régions, la consommation de boissons alcoolisées est courante. Témoin du savoir-faire de nos producteurs, des soins apportés au produit, de « choix gustatifs », elle est souvent associée à des moments de détente, festifs ou de convivialité.

Communiqué de presse (01/06/2020)

À l’heure du déconfinement, réduire les risques liés aux consommations de boissons alcoolisées est une priorité

Dans nos régions, la consommation de boissons alcoolisées est courante. Témoin du savoir-faire de nos producteurs, des soins apportés au produit, de « choix gustatifs », elle est souvent associée à des moments de détente, festifs ou de convivialité.

Et pourtant, aucune consommation d’alcool n’est anodine. L’alcool est responsable de près de 200 pathologies. Selon l’OMS (2018) l’alcool est la cause de 1 décès sur 20 dans le monde [i]; son usage le situe à la troisième place des facteurs de risque de maladies dans le monde[ii]. C’est en Europe que la consommation par habitant est la plus élevée au monde ; elle est responsable de plus de 7% des maladies et décès prématurés qui serait évitables dans l’UE[iii].  La France et la Belgique se trouvent particulièrement exposés à ces risques car ces pays se situent au-dessus de la consommation moyenne en Europe.[iv]

Les chiffres disponibles montrent que le mésusage est présent à chaque âge et concerne tant les hommes que les femmes. La population active et les plus 60 ans sont aussi particulièrement à risque.

Le confinement a remis sur le devant de la scène la problématique de l’alcool. Comme le souligne le Professeur Paille dans l’article ci-joint, « Le confinement s’est imposé à tous, et constitue une expérience inédite. Il a rapidement fait poser la question de ses conséquences : l’anxiété qui en résulte, l’isolement, mais aussi l’apparition de nouveaux comportements, apéros Skype ou autres ou encore les violences familiales… »

Quelques chiffres :

  • En France, durant le confinement, près d’un quart des Français ont diminué leur consommation d’alcool, alors que 11 % l’ont augmentée.
  • En Belgique, 15 % des personnes qui ne consommaient pas de boissons alcoolisées avant le confinement ont commencé à en boire. À l’inverse, le même pourcentage a arrêté.
  • Tant en France qu’en Belgique, les causes citées pour expliquer cette augmentation sont principalement l’ennui, la solitude ou au contraire la socialisation, la récompense après une journée difficile, la désorganisation des journées.


En phase de déconfinement, nous sommes aujourd’hui une nouvelle fois confrontés à diverses mesures qui touchent notre quotidien. Face à l’incertitude, dans nos tentatives de lutter contre le stress et de nous rassurer, la question des consommations d’alcool garde toute son importance.

 

SATRAQ, C'est une mise en commun transfrontalière des EXPERTISES ET DES RESSOURCES

« Sensibilisation et Action Transfrontalière pour une Réduction de la consommation de l'Alcool au Quotidien » Projet transfrontalier franco-Belge, développé de 2020 à 2022 dans le cadre d’INTERREG V

Il est porté pour la Belgique, par le CENTRE D’ÉDUCATION DU PATIENT asbl
 et L’ALLIANCE NATIONALE DES MUTUALITÉS CHRÉTIENNES
et pour la France, par la CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DES ARDENNES et par ADDICA,
dispositif au sein de l’association d’appui aux professionnels de santé.

Sont partenaires associés du projet,
l’AVIQ (B), l’HÔPITAL PSYCHIATRIQUE DE BERTRIX (B), le CSAPA (F) et l’ARS Grand-Est (F).

Le projet SATRAQ questionne nos habitudes

Il se penche sur ces habitudes de vie et de consommation qui s’installent souvent insidieusement et qui représentent des facteurs de risque pour la santé (consommations de boissons alcoolisées de plus en plus importantes ou régulières, sédentarité, alimentation déséquilibrée…).

Il s’adresse à tous les publics

C'est ainsi qu'il souhaite favoriser une prise de conscience et représenter une opportunité de changement pour une meilleure santé pour tous. SATRAQ veut épauler dans le changement ceux et celles chez qui l’alcool prend de plus en plus de place au quotidien.

Le projet en Actions

SATRAQ s’adresse à tous les publics, aux entreprises, aux collectivités locales (communes, mairies, provinces, départements), aux professionnels de la santé et du social, aux politiques…

Seront ainsi proposés à travers différents modules et activités :

  • Pour les professionnels de la santé et du social : des actions de sensibilisation, de formation ; des supports, un climat médiatique (campagne) ; des échanges interprofessionnels (pharmaciens, spécialistes, médecine du travail…) ; des échanges d’expertises…
  • Pour les entreprises : des actions de sensibilisation ; des supports d’information
  • Pour le tout public : une campagne médiatique (2021) ; des outils d’auto-évaluation ; le soutien de professionnels formés à l’accompagnement de personnes en situation de mésusage …
  • Pour les communes, mairies, et les politiques : des données et recommandations d’actions pour améliorer la situation.

Retrouvez plus d’infos

  • CEP, Namur - Belgique, M.M.Leurquin 0032 (0)496 13 44 57
  • CES, Charleville – France, D. Krauss 0033 (0)3 10 43 90 54

[i] OMS, World Health Organisation. Global status report on alcohol health 2018 et https://www.who.int/fr/news-room/detail/21-09-2018-harmful-use-of-alcohol-kills-more-than-3-million-people-each-year--most-of-them-men

[ii] Validé https://www.who.int/features/qa/66/fr/

[iii] Validé : https://ec.europa.eu/health/alcohol/overview_fr

[iv] Validé http://www.euro.who.int/fr/health-topics/disease-prevention/alcohol-use/publications/2019/status-report-on-alcohol-consumption,-harm-and-policy-responses-in-30-european-countries-2019